La prévention

Auprès de femmes et d’enfants en bas âge.

Coupées de leur milieu culturel, les mères ne prodiguent pas à leurs enfants les soins rituels, or ces rites d’usage accompagnant la vie dès l’enfance sont des points d’ancrage identitaire qui, s’ils manquent, peuvent devenir source de désordre psychique. Interpelés sur les problèmes de la petite enfance, nous recevons à L’A.M.I des mères de famille accompagnées de leurs jeunes enfants (âgés de quelques mois à 6 ans). Nous constatons des interactions dysharmonieuses qui peuvent être source de pathologie, de déviances, d’échecs scolaires, si elles ne sont pas détectées de façon précoce et réaménagées.

Auprès des enfants.

Le non-investissement des potentialités intellectuelles, l’échec scolaire, le manque d’investissement de la relation à l’adulte, le mutisme, constituent souvent des signes d’alerte. Ces difficultés concernent fréquemment l’aîné, le premier enfant né en France ou l’enfant arrivé en France en bas âge. Il y a là quelque chose qui traduit un désordre lié à l’exil. Devant les situations qui nous sont soumises, nous travaillons aussi avec les familles dans un souci de compréhension et d’échange, ainsi qu’avec les professionnels.

Auprès des adolescents.

L’A.M.I est de plus en plus interpellée pour des adolescents de migrants présentant des signes de souffrance qui se manifestent de diverses façons : tentative(s) de suicide, passages à l’acte, errance scolaire ou professionnelle, difficultés à vivre, toxicomanie, … Nous proposons donc un travail avec les familles dans le but d’amener les parents à comprendre ce qui fait défaut dans la ritualisation ou la symbolisation du passage de l’état d’enfant à l’état d’adulte comme eux, parents, l’ont connu dans leur culture d’origine. En effet, certains passages à l’acte traduisent la non-intégration d’une loi que le groupe familial n’a pas pu poser. Ils peuvent aussi traduire la cristallisation ou la stigmatisation de la culture des parents que l’adolescent tente de dépasser par identification aux jeunes du pays d’accueil, ce, dans un but intégrateur. Ces rencontres avec les familles permettent souvent de traduire le droit commun du pays d’accueil et de le rapprocher de celui du pays d’origine afin d’établir les analogies possibles. Ce travail sert de «passerelles psychiques» aux deux générations.

Auprès de toute personne souffrant de l’exil.

Tout individu peut être vulnérable lors de certains passages de sa vie. Citons en exemple : l’état de grossesse, un accident de travail, une mise à la retraite… Ces moments, souvent éprouvants, impliquent des questions existentielles et peuvent remettre en question le projet migratoire.

La prévention à L’A.M.I s’effectue

Par la formation des acteurs sociaux, médicaux, scolaires, juridiques, accompagnant des migrants ou leurs enfants dans leur travail, par l’intervention précoce au niveau des situations à risque : passages à l’acte, fugues, tentatives de suicide, I.V.G. fréquentes, prises de risque au niveau de la sexualité, rapports non protégés…

Vous êtes intéressés par une de nos formations?